Au début du siècle, la fonction de production était, face à une demande solvable porteuse, la fonction la plus importante de l’entreprise.
De nos jours, nous sommes à l’ère de la mercatique et de la société de consommation. C’est pourquoi la fonction de production a pour rôle de fabriquer des produits et des services permettant de satisfaire une demande toujours plus exigeante en biens de qualité et différenciés, les besoins de la clientèle étant détectés ou suscités par la fonction commerciale (études de marchés, publicité,...).
Mais pour proposer des produits et des services de qualité, différenciés à des prix compétitifs, l’entreprise doit maîtriser sa fonction de production quant aux objectifs (section I), quant au type de production (section II) et quant à l’organisation du travail (section III).
Pour aider les responsables des services de production à prendre leurs décisions stratégiques, tactiques ou opérationnelles, des outils d’aide à la décision peuvent être utilisés.
Section I
Les objectifs
Pour accomplir sa mission de production une entreprise doit :
- se doter de postes de travail en nombre suffisant pour satisfaire la demande et éviter les files d’attentes et les goulots d’étranglement : objectif de capacité et de répartition des charges de chaque atelier.
- proposer des produits ou des services de qualité pour satisfaire la clientèle ciblée et faire face à la concurrence : objectif de qualité.
- chercher à minimiser les coûts de production pour pratiquer des prix de vente compétitifs et rentables : objectifs de coûts.
- respecter les délais de livraison prévus sous peine de perdre des clients et / ou d’avoir à repérer le préjudice subit par la clientèle : objectif de délais.
Section II
Les différents types de production
On entend par mode de production, la manière dont se déroule les étapes nécessaires à la production d’un bien ou d’un service à l’heure actuelle pour permettre une production différenciée et rechercher la flexibilité de l’outil de production.
I – Les modes de production
On peut distinguer :
- la production à l’unité ou en petite série voire à la commande,
- la production en moyenne série,
- la production en grande série, dans ce cas on anticipe la demande.
On distingue aussi :
- la fabrication en discontinu,
- la fabrication en continu (usine à feu continu).
De plus l’entreprise peut avoir recours à la sous-traitance ou encore à la concession pour améliorer sa rentabilité sans prendre le risque d’investir.
Enfin les entreprises, notamment pour faire face aux fluctuations de la demande des consommateurs, assurent la flexibilité quantitative et qualitative de leurs outils de production, en mettant en place des équipements automatisés (ateliers flexibles) qui permettent d’assurer une production différenciée et toujours renouvelée (politique de gamme dans l’automobile).
II – La qualité dans l’entreprise
La compétitivité des entreprises tant au niveau nationale qu’internationale repose sur les prix et sur la qualité.
A l’heure actuelle, la recherche de la qualité est devenu l’objectif n°1 des entreprises, la qualité étant définie comme l’aptitude d’un produit ou d’un service de satisfaire les besoins des utilisateurs et concerne notamment :
- ses caractéristiques et ses performances,
- sa fiabilité,
- sa durabilité,
- sa sécurité d’emploi,
- son caractère non polluant,
- son coût de possession.
L’entreprise va donc mettre en place un contrôle de la qualité au niveau de l’approvisionnement, de la fabrication en cour et des produits finis.
Depuis une vingtaine d’années, la notion de qualité à évolué passant du simple contrôle de conformité à une véritable gestion de la qualité et on parle de qualité globale ou qualité totale pour faire face aux exigences croissantes des consommateurs, des clients et les satisfaire avant la concurrence.
Cette recherche de qualité :
- évite les coûts liés à une mauvaise qualité des produits : litiges, rebuts, SAV, DI, rabais,…
- fait partie intégrante de l’image de marque de l’entreprise,
- passe par un engagement de tout le personnel et cette qualité totale fait partie de la culture de l’entreprise, des valeurs de l’entreprise.
Ainsi dans les techniques modernes de gestion, l’objectif de qualité va de pair avec la recherche d’une fiabilité totale de l’entreprise. C’est ce que l’on appelle la " politique des cinq zéros " :
- 0 défaut : proposer un produit conforme aux besoins du client,
- 0 panne : fiabiliser le processus de production (pas d’arrêts),
- 0 délais : supprimer les files d’attentes, les goulots d’étranglements,
- 0 stock : livré juste à temps qui suppose la gestion JAT dite à flux tendu (méthode KANBAN),
- 0 papiers : simplifier les procédures administratives de façon à supprimer au maximum les supports papiers (bons de commandes, factures,…).
Pour permettre cette qualité totale, les entreprises peuvent mettre en place des cercles de qualité : petits groupes de salariés qui s’interrogent et donnent leurs avis sur la qualité des produits, des services et l’organisation des postes de travail.
D’une manière générale on peut dire que l’entreprise doit savoir implanter la qualité dans l’entreprise à tous les niveaux notamment en sachant utiliser au mieux le facteurs humain en sachant l’organiser et le motiver.